Rapport IGAS 2025 : revalorisation du métier d’assistante maternelle, qualité d’accueil et solutions concrètes

Assistante maternelle avec trois enfants – Rapport IGAS 2025 sur l’avenir du métier et les recommandations pour la petite enfance

Le rapport IGAS 2025 sur la petite enfance arrive dans un contexte tendu : chute du nombre d’assistantes maternelles, impayés fréquents, règles différentes selon les départements, reconnaissance quasi absente.

Mais ce rapport propose aussi des pistes concrètes pour améliorer la situation — beaucoup rejoignent les sujets déjà abordés sur le blog Chez Nounou Julie (Impayés, Avenir du métier, Réforme du CMG 2025, Référentiel qualité).

Cet article décrypte les constats de l’IGAS, les solutions proposées et ce que cela pourrait changer concrètement.

👉 Vous pouvez télécharger le rapport complet ici : Rapport IGAS 2025 (PDF).

Sommaire

Baisse du nombre d’assistantes maternelles : un constat alarmant de l’IGAS 2025

🔹 Un effondrement historique du nombre d’assistantes maternelles

En 15 ans, la France a perdu près d’un quart de ses effectifs (soit environ 100 000 professionnelles en moins). Le rapport IGAS souligne qu’entre 2019 et 2023, le nombre d’agréments délivrés a chuté de 60 %, un effondrement historique. Concrètement, cela veut dire moins de solutions pour les familles, avec des zones entières où trouver une assistante maternelle devient mission impossible, et des temps d’attente qui explosent dans certains départements.

🔹Des inégalités territoriales criantes dans l’accueil du jeune enfant

Certaines zones rurales ou périurbaines manquent cruellement de places, ce qui oblige parfois les parents à faire des dizaines de kilomètres pour trouver une solution. À l’inverse, dans certains départements l’offre baisse alors que la demande reste forte, accentuant la tension. Les écarts de rémunération illustrent bien ces disparités : en Île‑de‑France, les salaires atteignent le plafond du CMG (près de 5,68 € nets/heure), alors que dans l’Orne ils stagnent à 3,36 €. Autrement dit, selon l’endroit où l’on exerce, les perspectives financières et le nombre de contrats disponibles n’ont rien à voir.

🔹 Des revenus fragiles malgré la hausse apparente

Selon l’Urssaf, le salaire moyen mensuel est de 1 544 € brut en 2023, soit le double de 2007. Mais cette hausse apparente cache une réalité plus rude : elle n’est obtenue qu’au prix d’un cumul d’heures important et de l’accueil simultané de 3 à 4 enfants. L’IGAS précise que pour atteindre simplement le Smic avec deux enfants confiés, il faut assurer 40 heures par semaine. En clair : sans volume élevé d’accueil, le revenu reste en dessous du minimum légal. À cela s’ajoute une insécurité persistante : près d’une assistante maternelle sur cinq dit avoir déjà subi un retard ou un défaut de paiement, un problème largement documenté (voir l’article dédié).

🔹 Contrôles PMI : la loterie territoriale

Selon l’enquête IGAS, 43 % des assistantes maternelles déclarent n’avoir jamais bénéficié d’un accompagnement hors contrôle de la PMI. D’autres, au contraire, sont suivies plusieurs fois par an. Cette disparité génère un profond sentiment d’injustice et d’arbitraire, car selon le département on peut être soutenue régulièrement ou pratiquement jamais accompagnée, sans logique claire ni cadre national uniforme.

🔹Un métier mal reconnu

Malgré un rôle central dans l’accueil du jeune enfant, le métier reste mal valorisé. Près d’un quart des témoignages du questionnaire IGAS (25 %) soulignent le manque de reconnaissance, tant sur le plan salarial que symbolique. Beaucoup de professionnelles expriment le souhait d’être rémunérées au moins au Smic, de voir reconnue la pénibilité du métier et d’obtenir une véritable valorisation de leurs compétences et diplômes. Le rapport mentionne aussi la nécessité de mieux former les parents employeurs, afin qu’ils connaissent leurs obligations et respectent davantage le travail accompli.

L’IGAS confirme ce que vivent au quotidien les assistantes maternelles : une profession en crise, fragilisée par la baisse des effectifs, la précarité et le manque de reconnaissance. Mais il ouvre aussi la voie à des solutions pour redonner de l’attractivité au métier et sécuriser les parcours professionnels. Les prochains chapitres du rapport détaillent ces pistes de réforme et leurs impacts possibles pour l’avenir du secteur.

Réformes IGAS 2025 : quels grands chantiers pour les assistantes maternelles ?

🔹 Des communes pilotes de la petite enfance

L’IGAS propose que les communes deviennent de véritables « autorités organisatrices » de l’accueil du jeune enfant. En clair, elles auraient la mission de coordonner toute l’offre locale, de piloter les politiques petite enfance et de travailler main dans la main avec les CAF. Pour compléter ce pilotage, un observatoire national de la petite enfance suivrait l’évolution du nombre de places, les besoins et les manques, avec des chiffres fiables et comparables partout, afin d’éviter les approximations actuelles.

🔹 Financement plus équitable pour les assistantes maternelles

Aujourd’hui, un enfant accueilli en crèche reçoit bien plus d’aides publiques que celui confié à une assistante maternelle. Le rapport propose de réduire ce déséquilibre, en réajustant les aides et en adaptant les bonus CAF. L’objectif est clair : mieux soutenir l’accueil individuel, qui coûte souvent moins cher à la collectivité mais reste fragilisé par les impayés et la précarité.

🔹 Monter en compétences, gagner en reconnaissance

L’IGAS recommande de renforcer la formation initiale et continue, de faciliter l’accès aux diplômes (CAP AEPE, VAE) et de mieux reconnaître les compétences déjà acquises. Cette professionnalisation doit absolument s’accompagner d’une revalorisation salariale : beaucoup d’assistantes maternelles demandent un salaire plancher équivalent au Smic, afin que l’investissement en formation ait un vrai impact sur leurs revenus.

🔹 Mettre fin aux inégalités départementales

Aujourd’hui, les contrôles PMI (Protection maternelle et infantile) varient énormément d’un département à l’autre. Selon l’enquête IGAS, seuls 11 % des assistantes maternelles déclarent avoir bénéficié d’un accompagnement régulier de la PMI hors contrôles. Cette inégalité crée un fort sentiment d’arbitraire. Le rapport propose donc une harmonisation nationale des contrôles, afin que toutes les professionnelles soient évaluées selon les mêmes règles, ce qui sécuriserait leur pratique et éviterait les injustices territoriales.

🔹 Une offre d’accueil plus inclusive et adaptée

Développer des solutions adaptées aux réalités des familles : accueils en horaires atypiques (matin tôt, soir, week-end), dispositifs passerelle vers l’école maternelle, accueil d’urgence en cas de violences ou de crises médicales, inclusion des enfants en situation de handicap, dispositifs d’« aller-vers » pour toucher les familles éloignées des modes d’accueil. Le Fonds publics et territoires (FPT) sera mobilisé pour ces projets, avec un objectif d’au moins une offre d’insertion professionnelle (Avip – Accueils à Vocation d’Insertion Professionnelle) par département d’ici 2027.

Ces chantiers montrent que l’IGAS veut remettre de l’ordre et renforcer l’équité dans l’accueil du jeune enfant. En pratique, cela signifie plus de coordination par les communes, un financement rééquilibré entre crèches et assistantes maternelles, une meilleure reconnaissance du métier et une attention particulière aux familles aux besoins spécifiques. Si ces pistes sont mises en œuvre, elles pourraient redonner de l’attractivité au métier et sécuriser les parcours, tout en améliorant l’accès pour les familles.

👉 Pour aller plus loin, retrouvez aussi notre analyse détaillée de l’avenir du métier d’assistante maternelle, qui reprend plusieurs de ces idées clés.

Impayés, Smic garanti, Pajemploi+ : les mesures concrètes attendues par les assmats

🔹 Création d’un fonds de garantie contre les impayés

Une mesure phare proposée par l’IGAS pour protéger concrètement les professionnelles. Aujourd’hui, près d’une assistante maternelle sur cinq a déjà subi un retard ou un défaut de paiement, avec des conséquences financières lourdes. Ce fonds jouerait le rôle de « filet de sécurité » en prenant le relais lorsque les parents ne respectent pas leurs obligations, garantissant ainsi un salaire versé chaque mois sans aléa.

🔹Extension de Pajemploi+ et versement direct du CMG

L’IGAS recommande que toutes les familles passent progressivement par Pajemploi+ afin de réduire les litiges. Depuis septembre 2025, le CMG (Complément mode de garde) a déjà été réformé et simplifié. Le rapport propose d’aller plus loin en permettant que l’aide soit versée directement aux assistantes maternelles, afin d’éviter aux familles d’avancer les frais et de sécuriser réellement le salaire chaque mois.

🔹Un vrai Smic garanti

L’IGAS souligne que selon les départements, le taux horaire net peut descendre à seulement 3,36 € (comme dans l’Orne) contre 5,68 € en Île‑de‑France. L’objectif est de rapprocher la rémunération d’un véritable Smic garanti et d’inclure enfin dans le calcul le temps de préparation des activités, le ménage, les réunions et toutes ces tâches invisibles qui alourdissent le quotidien sans être payées.

🔹Clarification du statut en crèche familiale

Aujourd’hui, 69 crèches familiales recensées relèvent de fortes incohérences juridiques et pratiques : contrats précaires à répétition (CDD), salaires instables, absence de règles claires sur les congés ou les remplacements. Cette situation crée de l’insécurité pour les professionnelles comme pour les familles. L’IGAS propose donc de simplifier et d’harmoniser ce statut afin d’apporter plus de stabilité, de transparence et de reconnaissance aux assistantes maternelles qui exercent en crèche familiale.

🔹Observatoire national pour suivre les places d’accueil disponibles et les besoins réels en garde d’enfants

Un outil de suivi permanent qui permettrait d’avoir enfin une vision claire et partagée de l’offre et de la demande, territoire par territoire. Il s’agirait de recenser régulièrement le nombre de places ouvertes, fermées ou vacantes, afin de détecter rapidement les zones en tension et d’orienter les moyens là où les besoins sont les plus forts.

Ce suivi viendrait combler le manque actuel de données fiables. Par exemple, 43 % des assistantes maternelles déclarent n’avoir jamais bénéficié d’un accompagnement hors contrôle de la PMI, et 20 % signalent des problèmes de santé liés à leur activité, ce qui illustre l’absence d’harmonisation et de pilotage national.

🔹Des règles d’agrément communes partout

l’IGAS veut mettre fin aux grandes différences entre départements.

Actuellement, certaines assistantes maternelles sont contrôlées plusieurs fois par an, tandis que d’autres ne le sont presque jamais. Ces disparités illustrent l’absence d’un suivi homogène au niveau national. Une règle nationale plus claire garantirait un suivi équitable et éviterait ces inégalités.

🔹Accompagnement renforcé via la PMI et les RPE (Relais Petite Enfance)

Pour sortir d’un suivi trop inégal, alors que seuls 11 % des assmats déclarent avoir bénéficié d’un accompagnement régulier de la PMI (hors contrôles).

Ce chiffre révèle un manque d’accompagnement au quotidien : plus de 4 professionnelles sur 10 déclarent n’avoir jamais eu de suivi en dehors des renouvellements d’agrément. Le rapport insiste donc sur la nécessité de visites plus régulières, d’un soutien pédagogique et d’échanges constructifs, afin que les assistantes maternelles ne se sentent pas isolées et puissent bénéficier d’un appui réel dans leur pratique.

🔹Formations obligatoires et accessibles + reconnaissance de l’expérience (VAE, diplômes, CAP AEPE)

L’IGAS propose de faciliter l’accès aux diplômes comme le CAP AEPE ou la VAE, avec des démarches simplifiées et un meilleur financement. Aujourd’hui, une partie importante des assistantes maternelles exercent sans diplôme spécifique, ce qui limite leurs perspectives de progression. La VAE, par exemple, reste souvent perçue comme complexe ou décourageante.

L’idée du rapport est claire : simplifier ces démarches pour que plus de qualifications ouvrent la porte à une vraie revalorisation salariale et que les assistantes maternelles puissent voir leur métier reconnu et mieux rémunéré.

🔹Plus d’accueil atypique et solidaire

Des financements spécifiques sont prévus pour élargir les plages d’accueil tôt le matin, tard le soir et le week‑end, afin de mieux répondre aux besoins des parents qui travaillent en horaires décalés.

Le rapport encourage aussi le développement de dispositifs passerelles vers l’école maternelle pour préparer en douceur l’entrée des enfants en classe, ainsi que la mise en place d’accueils d’urgence en cas de violences familiales ou de situations médicales imprévues.

Ces mesures visent à renforcer l’accessibilité pour les familles les plus vulnérables et à offrir un accompagnement plus adapté aux réalités actuelles.

Même si le rapport IGAS ouvre des pistes intéressantes, il reste des zones d’ombre. Entre moyens financiers incertains, calendrier repoussé à 2026‑2027 et absence de réponses claires sur le chômage ou la santé, de nombreuses attentes des assistantes maternelles restent sans réponse. En résumé, ce rapport esquisse un cadre utile mais encore incomplet, qui devra être consolidé pour vraiment améliorer le quotidien et l’avenir du métier.

Zones d’ombre du rapport IGAS : financements, santé et inégalités persistantes

🔹 Des financements encore incertains

Beaucoup de mesures reposent sur les communes et l’État, mais leurs budgets sont déjà très serrés. L’IGAS souligne que rien ne garantit un financement rapide et complet : certaines actions pourraient être reportées ou limitées faute de moyens, laissant planer un doute sur la mise en œuvre réelle des réformes.

🔹 Des inégalités territoriales qui risquent de durer

Même si une harmonisation nationale est prévue, dans la réalité les pratiques des PMI et des CAF varient encore fortement selon les territoires.

Certaines assistantes maternelles bénéficient d’un suivi rapproché et d’aides claires, tandis que d’autres déclarent n’avoir jamais eu d’accompagnement en dehors du renouvellement d’agrément. Ces écarts alimentent un sentiment d’injustice et montrent que l’égalité de traitement reste un objectif plus qu’une réalité.

🔹 Santé et pénibilité oubliées

le rapport n’aborde que très superficiellement la médecine du travail ou la prévention des risques, alors que 20 % des assistantes maternelles interrogées signalent des problèmes de santé liés à leur activité (maux de dos, fatigue chronique, absence de suivi médical adapté).

Cette part non négligeable montre que la pénibilité du métier reste largement sous‑estimée et que la mise en place d’un vrai accompagnement en santé au travail serait nécessaire.

🔹 Un calendrier trop lent

Plusieurs mesures ne verraient le jour qu’en 2026‑2027 (comme la généralisation des offres Avip, c’est-à-dire des accueils à vocation d’insertion professionnelle destinés à aider les parents en difficulté à retrouver un emploi tout en bénéficiant d’une solution de garde stable), ce qui laisse les professionnelles dans l’attente alors que la crise est immédiate.

En pratique, cela signifie que pendant encore deux ans au minimum, les difficultés actuelles persisteront sans réponse concrète, accentuant le sentiment d’urgence sur le terrain.

🔹Des sujets clés laissés de côté

Rien n’est prévu sur la protection en cas de chômage, la sécurisation des arrêts maladie ou le financement d’équipements spécifiques (comme une voiture adaptée pour transporter plusieurs enfants ou du matériel pédagogique de base).

Ces besoins, signalés massivement par la profession lors des enquêtes IGAS, restent sans réponse concrète alors qu’ils conditionnent directement la qualité de l’accueil et la sécurité des professionnelles.

En définitive, les limites pointées par l’IGAS rappellent que si le rapport apporte des pistes intéressantes, il reste très en‑deçà des attentes de la profession. Financement flou, calendrier tardif, oubli de sujets essentiels comme la santé ou le chômage : les assistantes maternelles risquent de rester seules face aux difficultés pendant encore plusieurs années. Ces lacunes montrent que des réformes complémentaires, plus rapides et mieux financées, seront indispensables pour redonner confiance aux professionnelles et garantir un accueil de qualité aux familles.

Conseils pratiques pour assistantes maternelles : sécuriser son activité dès aujourd’hui

🔹Vérifier et sécuriser les contrats

s’assurer que toutes les mentions essentielles figurent bien (horaires précis, rémunération, indemnités, durée d’accueil). Un contrat détaillé limite les litiges liés aux impayés ou aux horaires. Selon le rapport IGAS, près d’une assistante maternelle sur cinq a déjà subi un retard ou un défaut de paiement, ce qui souligne l’importance d’anticiper.

👉 Pour aller plus loin, Vous pouvez consulter  le guide sur les impayés.

🔹Utiliser Pajemploi+

Ce service, qui automatise le versement du salaire après déclaration des heures, permet de sécuriser les paiements et de réduire fortement les risques d’impayés (près d’1 assistantes maternelles sur 5 a déjà connu un retard). Depuis la réforme du CMG en septembre 2025, son usage est encore plus simple et l’IGAS recommande d’en faire progressivement la norme.

🔹S’impliquer localement (RPE, PMI, comités petite enfance)

Un moyen concret de faire remonter les difficultés du terrain, d’échanger avec d’autres professionnelles et d’être tenue informée des réformes en cours (comme celle du CMG 2025).

Cela permet aussi de mieux comprendre les évolutions locales et d’anticiper les changements qui peuvent impacter directement l’activité.

🔹Mettre en valeur ses compétences

Mettre en avant ses diplômes (CAP AEPE, VAE) et ses formations continues. Le rapport souligne qu’une meilleure reconnaissance salariale doit aller de pair avec une montée en compétences : plus on est qualifiée, plus on doit pouvoir accéder à un salaire stable et revalorisé.

🔹Rompre l’isolement

Rejoindre ou créer une Maison d’assistants maternels (MAM), un collectif, un réseau local ou encore une association d’assistantes maternelles. Concrètement, cela permet de rompre l’isolement, de partager des expériences avec d’autres professionnelles et de peser davantage dans les discussions avec les institutions ou les familles.

🔹S’appuyer sur le référentiel qualité 2025

Utiliser ce cadre national comme une boussole pratique pour améliorer ses méthodes de travail, garantir un accueil sécurisé et rassurer les familles sur le sérieux de la démarche. 

En attendant la mise en place effective des réformes IGAS, les assistantes maternelles disposent déjà de leviers concrets pour sécuriser leur activité et mieux valoriser leur métier. Contrats solides, usage de Pajemploi+, implication dans les réseaux locaux ou encore recours au référentiel qualité 2025 sont autant de moyens pratiques pour limiter les impayés, gagner en reconnaissance et préparer l’avenir. Ces actions, bien que modestes, permettent de reprendre une part de contrôle face à l’incertitude actuelle et de montrer que la profession reste organisée et proactive.

Entre promesses et réalité, quel avenir pour le métier d’assistante maternelle ?

Le rapport IGAS ne se contente pas de dresser la liste des difficultés : il propose des solutions concrètes. Mais leur application dépendra de la volonté politique, du financement et de la mobilisation des professionnelles. L’avenir du métier se jouera dans les années à venir : entre déclin ou renouveau, l’enjeu est immense — pour les familles comme pour les assistantes maternelles. 

👉Pour une vision complémentaire, vous pouvez aussi lire l’analyse sur l’avenir du métier d’assistante maternelle.

Des réponses à vos questions

FAQ

Le rapport IGAS 2025 souligne une chute de 60 % des nouveaux agréments entre 2019 et 2023. Les causes principales : faibles revenus, manque de reconnaissance, impayés fréquents et conditions de travail difficiles. Ces facteurs découragent les vocations et entraînent des départs massifs de la profession.

Aujourd’hui, les contrôles et accompagnements varient fortement selon les départements. L’IGAS propose une harmonisation nationale afin que toutes les assistantes maternelles bénéficient d’un suivi équitable, avec des règles claires et identiques partout en France

La création d’un fonds de garantie contre les impayés est une mesure phare. Objectif : sécuriser les salaires et protéger les assistantes maternelles en cas de défaut de paiement des parents employeurs. L’extension de Pajemploi+ et le versement direct du CMG sont aussi prévus pour fiabiliser les paiements.

L’IGAS recommande un Smic garanti pour les assistantes maternelles, incluant le temps invisible (préparation, ménage, réunions). Actuellement, selon les départements, les taux horaires varient de 3,36 € à 5,68 € nets/heure. L’objectif est d’assurer un revenu minimum plus stable et décent.

Le Complément Mode de Garde (CMG) réformé en 2025 prévoit un accès simplifié et un meilleur soutien aux parents. L’IGAS propose que l’aide soit versée directement aux assistantes maternelles, afin d’éviter les avances de frais et de réduire le risque d’impayés.

Le rapport insiste sur une offre plus inclusive : financements pour adapter l’accueil, accompagnement renforcé, et meilleure coordination entre PMI, CAF et communes. L’objectif est que chaque enfant, quelles que soient ses particularités, trouve une solution adaptée.

Certaines pourraient être effectives rapidement (extension Pajemploi+, fonds contre les impayés). Mais beaucoup sont prévues entre 2026 et 2027, notamment la généralisation des accueils à vocation d’insertion professionnelle (Avip). Ce calendrier long inquiète la profession, car les besoins sont immédiats.

Pour exercer, il faut obtenir un agrément délivré par le Conseil départemental après une enquête sociale et médicale, une formation obligatoire et un contrôle de la PMI (voir le guide complet « Comment devenir assistante maternelle »). L’IGAS rappelle que les critères diffèrent encore trop selon les départements et propose une harmonisation nationale pour garantir l’égalité d’accès au métier.

 

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