Violences Éducatives Ordinaires (VEO) : Comprendre, Prévenir et Adopter une Parentalité Bienveillante

Vous êtes-vous déjà demandé si certaines pratiques éducatives « banales » pouvaient impacter durablement le développement de votre enfant ? Ces comportements, souvent perçus comme anodins, font partie des violences éducatives ordinaires (VEO). 🚸 Mais quels sont leurs effets sur l’enfant ? Comment les éviter et adopter une éducation bienveillante au quotidien ?

➡️ Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les VEO et les clés pour une parentalité respectueuse et positive !

Sommaire

Violences éducatives ordinaires (VEO) : Définition et exemples concrets

👶 « Tom, 3 ans, éclate en sanglots parce que sa tour de cubes s’est effondrée. »
💬 « Arrête de pleurer, ce n’est rien ! », lui dit sa maman, pensant bien faire.
💛 Pourtant, cette phrase, souvent prononcée sans mauvaise intention, peut laisser une empreinte émotionnelle durable chez l’enfant.

📊 Chiffres clés : Près de 400 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde, soit six enfants sur dix, subissent régulièrement une forme de discipline violente au sein de leur foyer. Source : UNICEF

Une mère câline son enfant pour lui apporter réconfort et sécurité émotionnelle

🌿 Qu’est-ce que les violences éducatives ordinaires (VEO) ?
Les violences éducatives ordinaires (VEO) regroupent certains comportements éducatifs ancrés dans les habitudes, perçus comme « normaux » mais pouvant impacter l’équilibre émotionnel et le développement de l’enfant.

💡 Quelques exemples de VEO :
🔸 Fessée, tapes, pincements.
🔸 Cris ou remarques humiliantes.
🔸 Chantage affectif, menaces.
🔸 Ignorer les émotions de l’enfant ou minimiser ses ressentis.

Pourquoi ces pratiques peuvent poser problème ?
🧡 De nombreux parents appliquent ces méthodes avec l’intention d’éduquer, sans toujours en mesurer l’impact. Pourtant, les études montrent que ces pratiques peuvent influencer le bien-être émotionnel, la confiance en soi et la gestion du stress chez l’enfant.

⚖️ Que dit la loi ?
Depuis la loi du 10 juillet 2019, les violences éducatives ordinaires sont interdites en France pour promouvoir des méthodes d’éducation bienveillantes. Cette loi vise à sensibiliser et accompagner les familles vers des pratiques plus respectueuses du développement de l’enfant.

📚 Pour aller plus loin, la Fondation pour l’Enfance propose des ressources pour accompagner les parents dans une parentalité positive.

Comment reconnaître un enfant victime de violences éducatives ?

📊 Chiffres clés : 80 % des parents avouent avoir recours aux VEO sans s’en rendre compte.

🔍 Quels sont les signes de souffrance chez un enfant ?
Les enfants exposés aux VEO peuvent manifester des signes variés, parfois difficiles à détecter. Ces réactions ne sont pas toujours immédiates, mais elles traduisent un besoin d’accompagnement et de sécurité émotionnelle.

🩺 Signes physiques :
🔸 Troubles du sommeil (difficulté à s’endormir, cauchemars).
🔸 Douleurs inexpliquées (maux de ventre, maux de tête fréquents).
🔸 Fatigue persistante sans raison médicale apparente.

💔 Signes émotionnels :
🔸 Repli sur soi ou grande timidité soudaine.
🔸 Peurs excessives, anxiété face aux adultes ou à certaines situations.
🔸 Émotions débordantes : colère, pleurs fréquents, irritabilité.

👫 Signes dans la vie sociale et scolaire :
🔸 Difficultés dans les relations avec les autres enfants.
🔸 Évitement de certaines situations (peur d’aller à l’école, isolement).
🔸 Baisse de concentration et de performance scolaire.

🌿 Pourquoi être attentif à ces signes ?
Ces manifestations sont des indicateurs précieux du bien-être de l’enfant. Lorsqu’elles sont identifiées, elles permettent de mettre en place un environnement plus sécurisant et bienveillant. L’écoute, la patience et le soutien affectif sont des piliers essentiels pour l’aider à s’épanouir sereinement.

Conséquences des VEO : quels impacts sur le développement de l’enfant ?

📊 Chiffres clés : Les adultes ayant subi des violences éducatives pendant leur enfance ont 30 % de risques supplémentaires de développer des troubles mentaux à l’âge adulte. Source : OMS

🛑 Rappels importants : Ce que dit la loi : L’éducation doit être exempte de violence depuis 2019.

🌱 Quels sont les effets des VEO sur le développement de l’enfant ?

🧠 Impact sur la santé mentale :
🔸 Humiliations, critiques et violences verbales peuvent entraîner anxiété, faible estime de soi et, à long terme, des troubles dépressifs.
🔸 Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les violences éducatives subies dans l’enfance peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la santé mentale des enfants. 📖 Lire le rapport de l’OMS.

❤️ Impact sur la santé physique :
🔸 Les effets physiques directs, comme les tapes, peuvent sembler bénins, mais le stress chronique qu’elles génèrent peut affecter :
Le système immunitaire 🦠
Le système cardiovasculaire ❤️
Le système digestif 🍏
🔸 L’Observatoire de la Violence Éducative Ordinaire (OVEO) a mis en évidence des conséquences physiques et psychologiques à tous les âges, même pour des violences jugées « légères ». 📖 Voir l’étude de l’OVEO.

🔄 Troubles du comportement :
🔸 Les enfants exposés aux VEO sont plus enclins à :
Exprimer leur détresse par de l’agressivité 😡
Se replier sur eux-mêmes 😔
🔸 Ils peuvent également reproduire ces violences dans leurs relations futures.

📅 Un impact qui dure toute la vie :
🔸 Les VEO subies durant l’enfance influencent souvent :
✔ La santé mentale à l’âge adulte 🧠
✔ Les relations sociales 🤝
✔ La capacité à gérer le stress

🌿 Pourquoi prévenir les VEO ?
Ces conséquences montrent l’importance de favoriser une éducation respectueuse et bienveillante 💛. Offrir aux enfants un environnement sécurisant et positif leur permet de grandir en confiance et en équilibre.

Impact des violences éducatives sur le cerveau des enfants : le rôle du stress

📊 Chiffres clés : Le cerveau des tout-petits est extrêmement malléable et vulnérable durant les deux premières années de vie. Ce que l’enfant vit et ressent s’imprime profondément, influençant son développement futur. Source : Catherine Gueguen

🌡️ Le stress et son impact sur le cerveau de l’enfant
🔬 La pédiatre Catherine Gueguen, spécialiste des neurosciences affectives et sociales, explique que les violences éducatives ordinaires (VEO) ont un impact direct sur le développement cérébral des jeunes enfants.

⚠️ Pourquoi ?
🔸 Le stress chronique déclenché par ces violences entraîne une production excessive de cortisol 🧪.
🔸 Cette hormone, en excès, peut altérer des zones essentielles du cerveau, notamment :
La régulation émotionnelle 😟 (difficulté à gérer ses émotions).
La mémoire 🧠 (troubles de la concentration et de l’apprentissage).
La prise de décision ⚖️ (difficulté à gérer les conflits et les choix futurs).

Certains enfants peuvent être particulièrement sensibles à leur environnement et réagir fortement à certaines situations. Comprendre la surcharge sensorielle chez l’enfant peut aider à mieux accompagner leurs émotions.

📖 Un livre pour mieux comprendre
📌 Dans son ouvrage « Pour une enfance heureuse« , Catherine Gueguen explore en détail l’impact des interactions bienveillantes sur le développement du cerveau des enfants.
💡 Ses recherches, relayées par Les Pros de la Petite Enfance, soulignent l’urgence d’une sensibilisation accrue aux effets des violences éducatives.

📊 Chiffres clés : Une exposition prolongée au stress pendant l’enfance peut augmenter de 40 % les risques de maladies cardiovasculaires à l’âge adulte. Source : APA

L’importance de la cohérence entre les parents ou adultes référents

👀 Les enfants observent et imitent les adultes grâce à un phénomène appelé les neurones miroirs 🧠. Cela signifie que les comportements et les réactions des adultes influencent directement la manière dont un enfant apprend à gérer ses émotions et ses interactions.

💡 Pourquoi la cohérence éducative peut-elle être rassurante pour un enfant ?
Lorsqu’un enfant grandit dans un environnement où les repères éducatifs sont constants, il peut se sentir plus en sécurité. En revanche, des contradictions fréquentes entre les adultes de référence risquent de créer de l’anxiété et de la confusion.

🔹 Exemple :
👩‍🦰 Un parent refuse un bonbon avant le repas, mais l’autre l’autorise après une demande insistante.
👉 Dans ce type de situation, l’enfant pourrait ne plus comprendre quelles règles s’appliquent vraiment et ressentir une frustration ou une incompréhension face aux réactions des adultes.

🌱 Quelques pistes pour favoriser une approche éducative cohérente :

📝 Échanger sur les règles et valeurs éducatives
✔ Discuter ensemble des principes éducatifs qui comptent le plus.
✔ Trouver un équilibre entre les attentes de chaque adulte impliqué.

🗣️ Communiquer régulièrement
✔ Prendre le temps d’ajuster certaines décisions en fonction des besoins de l’enfant.
✔ Éviter d’exprimer un désaccord devant lui pour ne pas générer de confusion.

🤝 Soutenir les décisions des uns et des autres
✔ Montrer à l’enfant qu’il existe une cohérence éducative, tout en restant à l’écoute de ses besoins.
✔ En cas de désaccord, en discuter à tête reposée afin d’adapter l’approche éducative en douceur.

🌿 L’essentiel est d’offrir à l’enfant un cadre où il peut grandir en confiance, en sachant qu’il peut compter sur des repères constants et bienveillants.

Une main adulte tenant celle d’un enfant, symbolisant le soutien et la connexion émotionnelle

Les bénéfices des routines et rituels familiaux pour éviter les conflits

🌱 Les routines peuvent être de précieux alliés dans la vie d’un enfant. Elles lui apportent des repères rassurants, lui permettant d’anticiper et de mieux comprendre son environnement.

📌 Pourquoi les routines sont-elles apaisantes ?
🔸 Elles instaurent un cadre prévisible, ce qui aide l’enfant à se sentir en sécurité.
🔸 Elles réduisent les tensions en limitant les imprévus et les frustrations.
🔸 Elles favorisent la coopération et l’autonomie, l’enfant sachant à quoi s’attendre.

🎵 Comment rendre les routines plus ludiques ?
💡 Plutôt que de simplement donner des consignes, il est possible d’ajouter des touches de jeu et de créativité pour rendre ces moments plus agréables :
Un rituel du coucher 🛏️ : Lire une histoire, allumer une veilleuse spéciale, écouter une musique douce.
Le rangement en mode jeu 🎶 : Chanter une chanson pour signaler la fin du jeu, transformer le rangement en défi (« Qui range le plus vite ? »).
Un rituel du repas convivial 🍽️ : Faire choisir une petite tâche à l’enfant (mettre la table, remuer la sauce) pour l’impliquer et structurer ce moment.

🤗 Des repères qui renforcent la sécurité émotionnelle
En plus d’apaiser le quotidien, ces petites habitudes créent un environnement stable où l’enfant se sent écouté et impliqué. Elles favorisent aussi la cohésion familiale, en transformant des moments du quotidien en instants partagés.

🌿 Chaque famille peut adapter ces rituels selon ses besoins, en trouvant ce qui fonctionne le mieux pour elle et son enfant.

Comment gérer ses émotions au quotidien ?

Imaginez… Après une longue journée, votre enfant renverse un verre d’eau sur la table pendant le dîner. 😩 Fatigué(e), vous sentez l’agacement monter. Comment réagir sans céder à la colère ?

🌱 Quelques pistes pour accompagner l’enfant avec bienveillance :

🧘‍♀️ Prendre une respiration et relativiser
💬 « Ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde. »

💛 Accueillir son émotion
💬 « Tu sembles surpris(e) ou peut-être un peu gêné(e). »

🤝 Lui proposer de participer à la réparation
💬 « On peut essuyer ensemble ? »

🌿 Pourquoi cette approche peut être aidante ?
Elle permet à l’enfant de comprendre qu’il a le droit à l’erreur et qu’il peut réparer sans crainte ni jugement. Cela peut aussi renforcer sa confiance en lui et l’aider à mieux gérer ses émotions.


🧠 Les émotions et le cerveau de l’enfant

🍼 Le maternage et la régulation émotionnelle
💡 Prendre soin, consoler et rassurer joue un rôle clé dans le développement cérébral des jeunes enfants.

🔬 Selon Catherine Gueguen, spécialiste des neurosciences affectives, chaque geste bienveillant soutient le cortex préfrontal, la zone du cerveau impliquée dans :
✔ La gestion des émotions 💛
✔ La prise de décision ⚖️
✔ L’empathie 🤲

✨ Ce cercle vertueux serait renforcé par la sécrétion d’ocytocine, une hormone qui favorise les liens affectifs et le sentiment de sécurité.

📚 À découvrir : Au cœur des émotions de l’enfant d’Isabelle Filliozat, un livre qui apporte des outils pour mieux comprendre et accompagner les émotions des plus jeunes.


🛠 Des petites astuces pour aider un enfant à exprimer ses émotions

🗣️ Lui donner des mots pour exprimer ce qu’il ressent
💬 « On dirait que tu es triste… Tu veux m’en parler ? »
🎯 Nommer une émotion peut parfois suffire à l’apaiser.

👐 Lui proposer des supports pour extérioriser ses émotions
🌟 Certains enfants trouvent du réconfort en manipulant des objets sensoriels comme une balle anti-stress ou un coussin à câliner.

🎨 Encourager l’expression créative
✏️ Dessiner, modeler de la pâte à sel ou jouer avec du sable peut être une manière douce de canaliser les émotions.


🚀 Encourager l’autonomie en douceur

Proposer à l’enfant de petits choix adaptés à son âge peut être une façon de limiter les frustrations tout en renforçant sa confiance en lui.

📌 Quelques idées :
✔ Lui laisser choisir entre deux tenues le matin 👕.
✔ L’impliquer dans une petite tâche quotidienne, comme mettre la table 🍽️.
✔ Transformer une activité en jeu : « Qui range le plus vite ses jouets ? » 🎯.

💡 Ces petits ajustements peuvent contribuer à apaiser le quotidien tout en offrant à l’enfant un sentiment d’importance.


💬 Remplacer les punitions par des alternatives plus bienveillantes

🔬 Des recherches montrent que les punitions répétées peuvent affecter la manière dont l’enfant perçoit ses erreurs et sa valeur personnelle. Lorsqu’il se sent soutenu plutôt que sanctionné, il peut plus facilement apprendre à réguler ses émotions.

🟢 Quelques alternatives douces :

😢 Si un enfant pleure :
💬 « Je vois que tu es triste, veux-tu un câlin ou qu’on en parle ensemble ? »

🔥 Lors d’une crise :
💬 « On dirait que tu as besoin de te calmer… Tu préfères rester ici ou aller dans un endroit plus calme ? »

🧹 Pour encourager au lieu de menacer :
💬 « Et si on transformait le rangement en un jeu ? Le premier qui finit gagne une avalanche de bisous ! » 🥰

Mettre en place un cadre sécurisant permet à l’enfant de mieux comprendre les règles et de s’épanouir. Pour approfondir, cet article sur comment fixer des limites avec bienveillance explore différentes stratégies adaptées.

📖 À découvrir : La Discipline Positive de Jane Nelsen, une approche respectueuse pour poser des limites sans punition.

Gestion des crises en public : comment réagir avec bienveillance ?

Naviguer dans les émotions fortes d’un enfant en public peut être déstabilisant. Entre les pleurs, les cris et le regard des autres, ces moments peuvent sembler intenses. Pourtant, avec une approche bienveillante, il est possible d’apaiser la situation tout en soutenant son enfant dans l’apprentissage de la gestion des émotions.


🧠 Pourquoi les crises sont-elles fréquentes chez les jeunes enfants ?

🍼 Entre la naissance et trois ans, le cerveau des tout-petits est dominé par le cerveau émotionnel. Cela signifie qu’ils ont encore du mal à gérer la frustration, la colère ou la tristesse, car leur cortex préfrontal, responsable du contrôle des émotions, est encore en développement.

💡 À cet âge, les enfants réagissent avant tout avec leurs émotions, leur cerveau étant encore en plein développement. Plutôt que de chercher à « gérer » leurs crises, les accompagner avec bienveillance peut les aider à se sentir en sécurité et à apprendre, petit à petit, à exprimer autrement leur frustration.


🛒 Exemple pratique : Une crise dans un supermarché

📍 Situation :
Votre enfant commence à pleurer et crier parce qu’il veut un jouet ou une friandise. Les regards des autres clients vous mettent mal à l’aise… Que faire pour gérer la situation avec bienveillance ?

💛 Quelques pistes pour apaiser la crise :

🧘‍♂️ Rester calme et se mettre à sa hauteur
💬 « Je vois que tu es très fâché(e) parce que tu voulais ce jouet. »
👀 Pourquoi ? Se mettre à sa hauteur et poser des mots sur son ressenti lui permet de se sentir entendu et compris.

💬 Valider l’émotion
💬 « C’est normal de se sentir déçu(e) quand on ne peut pas avoir ce qu’on veut. »
Pourquoi ? Lui montrer qu’on comprend ce qu’il ressent peut faciliter l’apaisement et limiter l’escalade.

🍏 Proposer une alternative concrète
💬 « On ne peut pas acheter ce jouet aujourd’hui, mais que dirais-tu de choisir ensemble un fruit que tu aimes pour le goûter ? »
Pourquoi ? Proposer un choix peut redonner un sentiment de contrôle et détourner l’attention vers quelque chose de positif.

🙈 Gérer le regard des autres
💡 Ignorer les jugements et se concentrer sur son enfant peut aider à désamorcer plus sereinement la situation.


🌱 Pourquoi ces réactions peuvent-elles aider ?

🔹 L’enfant n’a pas encore la capacité de se calmer seul, il a besoin d’un adulte pour le guider.
🔹 Un enfant qui se sent écouté et compris apprend progressivement à mieux gérer ses émotions.
🔹 En restant calme, on lui montre un modèle de régulation émotionnelle, ce qui lui servira plus tard.

🌿 Chaque enfant est unique et chaque situation aussi. L’essentiel est de trouver des approches qui résonnent avec votre enfant et qui permettent à chacun de traverser ces moments avec plus de sérénité.

Un enfant assis dans un parc, pleurant, illustrant une situation de frustration ou de déception.

Rôle des assistantes maternelles dans la prévention des VEO

Accompagner un enfant en pleine crise émotionnelle peut être un vrai défi, d’autant plus lorsqu’on est en public. En tant qu’assistante maternelle, ces moments peuvent parfois être délicats à gérer, mais ils sont aussi des occasions précieuses d’apprentissage pour l’enfant.


🗣️ Favoriser une communication apaisée avec les parents

💡 Après une crise, il peut être utile d’échanger avec les parents pour leur expliquer la situation et la manière dont l’enfant a été accompagné.

🔹 Quelques pistes pour un échange constructif :
✔ Décrire calmement ce qui s’est passé, sans dramatiser ni minimiser.
✔ Rappeler que ces réactions sont normales selon l’âge et le développement de l’enfant.
✔ Partager les stratégies mises en place pour l’apaiser.

🔍 Pourquoi c’est important ?
Une communication claire permet aux parents de mieux comprendre les besoins émotionnels de leur enfant et renforce la confiance qu’ils ont en l’assistante maternelle.


🏡 Créer un environnement qui favorise l’expression des émotions

🌱 Un enfant qui se sent en confiance dans son environnement exprime plus facilement ses émotions.

📌 Quelques idées pour encourager cette dynamique :
✔ Intégrer des activités autour des émotions (lecture, marionnettes, jeux d’expression).
✔ Nommer régulièrement les émotions du quotidien pour que l’enfant puisse mieux les identifier.
✔ Proposer des outils sensoriels pour l’aider à se calmer (bouteille sensorielle, coin cocooning).

🔍 Pourquoi ?
Plus l’enfant se sent compris, plus il apprend à gérer progressivement ses émotions sans que cela ne dégénère en crise.


🌿 Exemple pratique : Une crise au parc

📍 Situation :
Un enfant ne veut pas partir du parc et commence à pleurer.

💛 Comment l’accompagner avec bienveillance ?

Se mettre à sa hauteur et verbaliser
💬 « Je vois que tu es triste parce que tu veux encore jouer. »

Valider son ressenti
💬 « C’est normal d’être déçu quand on doit s’arrêter. »

Proposer une transition
💬 « On peut encore jouer 5 minutes, puis on ira lire une histoire à la maison. »

🔍 Pourquoi ?
➡ Lui offrir un temps de transition aide à mieux accepter la fin d’une activité et évite un blocage total.


🤝 Gérer le regard des autres et rester professionnel

Les crises en public peuvent attirer des regards extérieurs et susciter des jugements. Pourtant, le bien-être de l’enfant reste la priorité.

📌 Quelques clés pour gérer ces situations sereinement :
✔ Se concentrer sur l’enfant plutôt que sur l’opinion des passants.
✔ Garder une posture calme et rassurante, ce qui peut également apaiser les parents.
✔ Rester confiante dans son rôle de professionnelle de la petite enfance.


🌸 En expliquant ces situations aux parents et en restant alignée sur une approche bienveillante, l’assistante maternelle crée un climat de confiance, bénéfique tant pour l’enfant que pour sa relation avec la famille.

Réparer la confiance après une erreur : comment s’excuser auprès de son enfant ?

💡 Il arrive à tout le monde de réagir sous le coup de l’émotion. Ce qui compte, c’est la manière dont on aborde ces moments après coup. Exprimer ses regrets et ouvrir le dialogue permet de renforcer la relation avec l’enfant et de lui montrer que chacun, quel que soit son âge, peut apprendre de ses erreurs.


🔄 Réparer pour préserver la confiance

Exprimer son erreur avec simplicité
💬 « Je suis désolé(e), j’ai crié et ce n’était pas juste. »
🌿 Pourquoi ? Dire les choses clairement aide à poser un cadre apaisant et à montrer que l’on reconnaît la situation.

Partager ce qui s’est passé de son côté
💬 « J’étais fatigué(e) et j’ai perdu patience. »
🌿 Pourquoi ? Cela permet d’expliquer sans chercher d’excuse, en mettant des mots sur ses propres émotions.

Montrer que l’on regrette sa réaction
💬 « J’aurais aimé réagir autrement, je vais essayer de faire mieux la prochaine fois. »
🌿 Pourquoi ? Cela ouvre une dynamique de dialogue sans dramatiser la situation.

Inviter l’enfant à s’exprimer
💬 « Comment tu t’es senti(e) tout à l’heure ? »
🌿 Pourquoi ? Cela lui donne un espace pour exprimer ses ressentis, sans pression.

Montrer l’exemple dans la durée
💬 « Si ça arrive encore, tu peux me rappeler de respirer, ça m’aidera. »
🌿 Pourquoi ? Cela instaure une relation basée sur le respect mutuel et l’apprentissage progressif.


🌱 Un échange bénéfique pour tous

Ces moments permettent à chacun d’apprendre, sans culpabilité ni tension. L’enfant se sent écouté et compris, et il voit aussi que les erreurs font partie de la vie.

💡 L’essentiel est d’avancer ensemble, avec bienveillance et authenticité. Chaque situation est une opportunité de renforcer le lien et de cultiver la confiance.

Convaincre son entourage d’adopter une parentalité bienveillante

Adopter une approche bienveillante dans l’éducation d’un enfant est un cheminement personnel, mais lorsqu’il s’étend à l’entourage, il peut avoir un impact encore plus grand. Sans chercher à convaincre ou imposer, il est possible d’inspirer et d’ouvrir la discussion autour de soi, tout en respectant les sensibilités de chacun.

💡 Quelques pistes pour encourager la réflexion

📚 Partager des ressources adaptées
Parler des impacts des VEO en s’appuyant sur des exemples concrets ou des études peut ouvrir le dialogue tout en restant factuel.

📖 Proposer des supports variés
Prêter un livre, partager un article, ou évoquer un documentaire permet à chacun d’explorer ces sujets à son rythme.

👀 Montrer par l’exemple
Adopter des pratiques bienveillantes au quotidien peut éveiller la curiosité et inciter naturellement à la réflexion.

🗣️ Encourager des discussions ouvertes
Créer un espace où chacun peut exprimer ses doutes et ses interrogations permet des échanges constructifs sans jugement.

🔄 Saisir les moments clés du quotidien
Lorsqu’un sujet lié à l’éducation surgit, proposer une alternative bienveillante peut amener une réflexion sans confrontation.


🌱 Laisser à chacun le temps de cheminer

Sensibiliser ne signifie pas imposer, mais simplement offrir des clés de compréhension et permettre à chacun de trouver son propre équilibre. Chaque petite prise de conscience contribue à un changement plus large.

VEO et loi : ce que dit la législation française

En France, la loi du 10 juillet 2019, souvent appelée « loi anti-fessée », interdit explicitement les violences éducatives ordinaires (VEO) dans le cadre familial et éducatif.

Loin d’être une mesure punitive, cette loi vise avant tout à sensibiliser et encourager des pratiques éducatives respectueuses.


📜 Les objectifs de la loi

🔹 Promouvoir une éducation bienveillante
Elle encourage les parents et les professionnels à adopter des pratiques non violentes et respectueuses des besoins des enfants.

🔹 Sensibiliser plutôt que sanctionner
Contrairement à d’autres lois, aucune sanction pénale n’est prévue pour les parents. L’objectif est d’accompagner un changement progressif des mentalités et des comportements.

💡 En pratique, cela signifie que l’éducation doit exclure :
✔ Les châtiments corporels (fessées, tapes, pincements, etc.).
✔ Les remarques dévalorisantes ou humiliantes.
✔ Les pratiques basées sur la peur ou le chantage affectif.

L’intention est d’encourager un climat familial basé sur la bienveillance et l’écoute.


🛑 Mise en application : Les initiatives mises en place

Depuis la promulgation de cette loi, plusieurs actions ont été développées pour accompagner parents et professionnels :

📢 Campagnes de sensibilisation
✔ Diffusion de spots télévisés, affiches et contenus sur les réseaux sociaux pour faire connaître les alternatives éducatives bienveillantes.

🎓 Formations à la parentalité positive
✔ Des ateliers sur la Communication Non Violente (CNV) et l’accompagnement des émotions sont proposés par certains centres sociaux et organismes locaux.

📚 Ressources éducatives accessibles
✔ Associations comme la Fondation pour l’Enfance ou Stop VEO mettent à disposition livrets, vidéos et outils pratiques pour aider les familles à ajuster leur approche éducative.

🌱 Ces actions visent à rendre l’éducation non violente plus accessible et applicable pour tous.

📌 Pour en savoir plus, vous pouvez  Consultez le détail de la loi ici.

Les meilleurs livres sur l’éducation bienveillante et la parentalité positive

Pour aller plus loin dans la parentalité positive et la gestion des émotions, voici une sélection d’ouvrages inspirants et accessibles :

Pour une enfance heureuse de Catherine Gueguen : Un livre essentiel pour comprendre l’impact des interactions bienveillantes sur le développement du cerveau des enfants, grâce aux avancées en neurosciences affectives.

Au cœur des émotions de l’enfant d’Isabelle Filliozat : Un guide pratique qui propose des outils concrets pour accompagner les émotions des enfants et mieux comprendre leurs réactions.

La Discipline Positive de Jane Nelsen : Une approche éducative qui repose sur la fermeté et la bienveillance, avec des solutions adaptées pour poser des limites sans crier ni punir.

Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent d’Adele Faber et Elaine Mazlish : Un best-seller qui donne des clés simples et efficaces pour améliorer la communication avec son enfant et favoriser une relation apaisée.

J’ai tout essayé ! d’Isabelle Filliozat :Idéal pour les parents d’enfants de 1 à 5 ans, ce livre aide à mieux gérer les comportements difficiles en tenant compte du développement cérébral des tout-petits.

Éduquer sans punir de Sophie Fontaine : Un ouvrage qui explore comment remplacer les punitions par des méthodes éducatives positives, pour accompagner son enfant vers plus d’autonomie et de confiance.

 

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À retenir

Voici les points clés à retenir de cet article :

  • Les VEO : Ces violences, physiques ou psychologiques, souvent banalisées, ont des conséquences profondes sur les enfants.
  • Impacts sur le développement : Elles affectent la santé mentale, physique et émotionnelle des enfants.

  • Solutions bienveillantes : La parentalité positive offre des alternatives concrètes pour éduquer sans violence, comme valider les émotions, proposer des choix et encourager l’autonomie.

  • Loi de 2019 : Cette loi interdit les VEO et promeut des pratiques éducatives respectueuses, bien qu’elle n’inclue pas de sanctions pénales.

  • Ressources et pratiques : Livres, exemples pratiques, et formations à la parentalité positive peuvent vous accompagner dans cette démarche.

Conclusion

Les violences éducatives ordinaires restent profondément ancrées dans les habitudes, mais les connaissances actuelles montrent à quel point elles peuvent impacter le développement des enfants.

Il n’est jamais trop tard pour ajuster ses pratiques et tendre vers une éducation plus bienveillante. Chaque petit changement—valider une émotion, reformuler une phrase ou prendre un moment pour réparer une relation—contribue à construire un lien plus fort et plus sécurisant avec l’enfant.

La parentalité bienveillante n’est pas une quête de perfection, mais un chemin où chaque ajustement compte. Chaque pas dans cette direction est une avancée précieuse, tant pour l’enfant que pour la société de demain.

📢 Des pratiques bienveillantes ont-elles transformé votre quotidien ? N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire.

📌 Pour plus d’articles et de conseils, le blog de Chez Nounou Julie est mis à jour régulièrement.

📆 À bientôt pour de nouvelles idées et ressources pratiques !

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